NÉOPLATONICIENS 

Proclus

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Philosophe grec

 Monisme dyadique

 Théologie platonicienne

* DYADE *

 La dyade est nécessaire à la propagation du Principe suprême.

 La matière procède de l'Un.

Les catégories du Parménide de Platon (1. être, 2. un et multiple, 3. tout et parties, 4... etc.) sont des degrés de la divine hiérarchie. Les êtres ne sont que les modes de l'unité. L'unité est pour l'esprit un pur point de départ.

La dualité de la dyade forme son unité, et cette unité est productrice de multiciplité. La dyade est donc à la fois un et plusieurs.

Le Démiurge (le Dieu créateur) donne consistance et mouvement à l'univers par la médiation de l'âme. L'âme est le lien actif du monde. Tous les caractères du cosmos sont en elle de façon concentrée.

Tous les ordres jusqu'aux derniers sont des rayons directement issus du centre universel. Ils sont des modes directs de l'Un. Ils procèdent d'une distribution circulaire qui est une autodétermination de l'unité. La communication plénière de l'Un, capable de se différencier et de s'exprimer selon la loi qu'elle s'est donnée, est appelée l'hénade (du grec hen, un).

« L'unité se réalise, l'être se vivifie, la vie se pense, la pensée s'exprime par l'automotricité psychique qui s'étend jusqu'à la matière. » [1]

Tout être authentique est formé de déterminant et d'infini. Le Principe suprême ne peut s'épancher sans dérouler deux puissances antithétiques et complémentaires, la dyade. L'une d'elles (l'exigence d'infini) s'identifie à la progression, l'autre (l'exigence de structure) à la régression. Chacun des deux processus est inséparable de son opposé et le suppose nécessairement.

Le mal est enrayé dans la mesure où l'on exerce une activité pour communiquer le Bien de façon antérieure à la pensée.

Sources

[1] Jean Trouillard, Histoire de la philosophie I, vol.2, Gallimard © 1969, folio # 338, p. 928.

Philo5
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