Textes F. B. 

François Brooks

1996-2023

 

 

Féminisme-Masculisme [1]

PRÉSENTATION

Il y a un mouvement aberrant au Québec qui monte en popularité, et auquel personne ne semble s'attaquer sinon que les attaques ressemblent à des pétards mouillés. Toute attaque à ce mouvement est perçue comme celle d'un misogyne macho traditionnel patriarcal. On dénigre l'autre parce que c'est un homme, et la critique de la femme est d'emblée irrecevable. Ce mouvement nous sert tous les leurres habituels d'un parti politique qui dénonce faussement l'origine d'un mal vécu par certains, et qui usurpe le pouvoir de parler au nom de tout un groupe aussi vaste et éclectique soit-il. Ce mouvement fait flèche de tout bois, insulte l'intelligence et joue les victimes. Il rejette le blâme de l'absence parentale sur le dos du père, mais comment les femmes, désormais toutes carriéristes, seraient-elles plus disponibles aux enfants ?

Elles revendiquent « l'égalité » radicale. À les entendre, l'harmonie sociale serait garantie par l'équilibre dans la distribution des métiers. Pour les contenter, il faudrait un nombre égal de femmes et d'hommes dans toutes les professions sans égard aux prédispositions physiques et intellectuelles. Elles dénigrent systématiquement les tâches traditionnelles des femmes. Elles veulent être au moins en nombre égal dans les postes prestigieux et bien rémunérés, mais de préférence en majorité. Ces féministes tentent de nous faire croire que l'homme est un citoyen de valeur moindre, affublé des stigmates antisociales héréditaires et génétiques propres à son genre : l'agressivité et l'irresponsabilité.

J'aime les femmes et c'est par souci de conserver mon estime de la gente féminine que je me sens en devoir de combattre les idées aberrantes que certaines mettent de l'avant afin de dominer. Rien de ce que je dénonce ne vise les femmes en général, bien au contraire. Il n'y a que les féministes extrémistes que je dénonce : celles qui cherchent insidieusement à prendre le pouvoir en jouant sur les cordes sensibles de notre société, et qui ne se gênent pas pour insulter l'intelligence.

Il me semble que l'on a tendu un piège aux femmes qui endossent l'idéologie sans réfléchir. À porter tous les chapeaux, rien ne montre que les femmes stressées d'aujourd'hui soient plus heureuses que celles des générations précédentes. Il semble plutôt que la charge qu'elles endossent aujourd'hui contribue davantage à en faire d'éternelles insatisfaites.

[1] « Féminisme » était jadis le terme utilisé pour désigner la « maladie » des hommes efféminés. Curieusement, les femmes se le sont approprié pour désigner leur mouvement de libération. Pour désigner la cause des hommes, il n'y a pas encore de consensus. Les féministes radicales dénient catégoriquement qu'il puisse exister un tel mouvement.

On entend souvent masculinisme, et parfois hominisme, mais plus rarement virilisme. Nos voisins anglophones utilisent souvent « masculinism » qui me semble plus approprié si l'on considère la symétrie sémantique entre masculisme et féminisme. On ne dit pas « fémininisme » que je sache.

Le terme « hominisme », me semble moins approprié puisqu'il contient la racine « homme » laquelle appartient aux deux genres. En latin, [homo, hominis] désigne le genre humain. L'homme, c'est [vir, viris] et la femme, [femina, feminae]. Un ami me signalait qu'en anglais, cette distinction ne portait pas à controverse parce que le féminin de « homme », "man" est "woman", qui est la contraction des mots "womb man", littéralement « homme à utérus ».

Philo5
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