050504

Mon amie féministe

par François Brooks

Il y a une grande variété de féministes dans notre société. Je suis allergique à une seule : celle qui prétend, comme Marc Lépine, détenir la vérité. Celle qui veut imposer son credo à la manière dont les fascistes, nazis et autres prêtres de l'utopie procèdent : « Ma vision est juste, par conséquent, tous doivent le reconnaître et se rendre à ma raison! » Au contraire, j'aime beaucoup la confrontation avec les féministes articulées, particulièrement celles qui construisent leurs discours sur des arguments solides. Je vois la pensée comme un jeu de construction. J'adore la déconstruire pour essayer d'en comprendre un peu mieux la structure.

Je pense comme Hegel que la dialectique est un moyen privilégié d'avancer et j'aime bien pouvoir parler d'homme à homme (si on me passe l'expression) avec des féministes qui acceptent de concevoir que je les accepte telles qu'elles sont, comme elles le font avec moi. D'ailleurs, ma meilleure amie, Louise, ne manque pas de mettre son chapeau féministe lors de nos rencontres. Ceci produit des échanges très enrichissants. Nous essayons d'élever notre discours au-delà de nos particularismes sexuels pour échanger et s'enrichir mutuellement de nos expériences humaines respectives. Après tout, chacun n'a pas choisi de naître homme ou femme, il faut composer avec... et il est intéressant d'observer comment cet autre moitié de la race humaine se débrouille avec ses problèmes existentiels, problèmes particuliers que je ne connaîtrai jamais, et que je me dois, pour cette raison, de respecter.

Philo5
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