041202

Harcèlement de la FFQ dirigé contre les hommes du Québec : À quand une FHQ?

par François Brooks

Toute forme de violence est inacceptable. Qu'elle soit dirigée contre une femme, un homme, un enfant, un animal ou l'écologie de la planète, chacun doit s'engager moralement et activement à stopper un tel comportement. La violence contre les femmes fait les gorges chaudes au Québec mais pourquoi ne dénonce-t-on pas la violence complémentaire : celle contre les hommes, et tout particulièrement des femmes contre les hommes? Quel est cet esprit chagrin qui consiste à créer un climat de violence envers les hommes par le harcèlement continuel de la part de femmes qui jouent à la chasse aux sorciers?[1]

Les cas isolés doivent êtres traités au cas par cas. Une vaccination générale n'est justifiée qu'en cas d'épidémie. Aucun indicateur statistique ne légitime une telle campagne de sensibilisation de la population du Québec contre la violence faite aux femmes, ce serait plutôt le contraire.

Le nouvelle Loi contre le harcèlement en milieu de travail entrée en vigueur au Québec le 1er juin 2004 nous fait prendre conscience qu'il existe une forme de violence insidieuse, tout aussi destructrice, et qui rampe sournoisement, mais pas seulement au travail, partout dans les médias. À toute heure de la journée, dans les tribunes à la radio, dans les journaux et à la télévision, l'homme se fait mettre en garde contre son potentiel de violence contre les femmes. Le « Big Sister » nous martèle sans cesse ce lavage de cerveau continuel.

Pourquoi un tel harcèlement contre les hommes? Quel effet miroir pousse ces quelques femmes de la FFQ à voir en nous l'agresseur qu'elles projettent sans cesse? La « pauvre femme faible » nous fait croire que nous sommes le « grand méchant loup ». Elle crie au loup et son cri correspond si peu à la réalité que nous sommes tentés de faire la sourde oreille en nous disant : « Encore du chialage de bonne femme! ». Hé bien non! En regard de l'estime que j'ai pour les femmes et surtout pour celles qui m'aiment, je ne peux laisser passer ce mouvement qui la discrédite sans cesse. La femme n'est pas un être pleurnicharde, peureuse et toujours à dénoncer comme fait général, un comportement particulier. La femme que je connais est courageuse, capable de discernement et est dotée d'un jugement critique équilibré.

Mesdames de la Fédération des Femmes du Québec, au nom de toutes les femmes que vous méprisez par vos campagnes mensongères et des hommes ostracisés par votre harcèlement, je vous somme de stopper cette campagne au Québec qui n'a rien à voir avec la réalité. Vous n'avez pas de mandat général pour engager votre action. Ni les statistiques sur la violence au Québec, ni mes propres observations dans ma vie quotidienne ne la justifient. Et lorsque l'application de la Loi sur le harcèlement en milieu de travail s'étendra aux campagnes médiatiques dirigées contre un groupe de la population, vous aurez des comptes à rendre. N'attendez pas que la violence que vous alimentez continuellement contre les hommes se retourne contre vous. Cessez immédiatement vos provocations!

Sans cesse me faire mettre en garde contre une potentielle violence qui m'habite me donne envie de frapper. En psychologie, il est bien connu que l'interdiction est inconsciemment perçue comme un ordre de faire le contraire. La grande majorité des hommes du Québec prouvent leur force morale chaque jour en ne répondant pas à votre appel inconscient à la violence. Cessez de nous harceler. Si vous voulez que les choses s'améliorent, lancez plutôt une campagne positive. Tiens, voici une ou deux idées : « Je donne une fleur à une femme aujourd'hui » ou encore « Avez-vous complimenté un homme aujourd'hui? ». Soyez inventives ; vous êtes des femmes, Dieu sait que vous en êtes capables. Je dis avec Yvon Dallaire : « Cessez d'arrosez la mauvaise herbe, occupez-vous plutôt d'arroser les fleurs ».

* * *

Je lance un appel au gouvernement du Québec pour qu'il mette en place au frais du contribuable, comme il l'a fait pour la FFQ, une Fédération des Hommes du Québec. En effet, les hommes ont des besoins équivalents à ceux des femmes, et il est grand temps que le gouvernement le reconnaisse et prenne les mesures pour enrayer cette inégalité qui donne aux femmes un sentiment d'infériorité. Si la femme québécoise était inférieure à l'homme elle aurait en effet besoin d'un mécanisme de protection supplémentaire, ce qui n'est pas le cas. La femme n'est pas un être faible qui a besoin de plus de protection qu'un homme. Chacun a ses faiblesses et doit être supporté en conséquence.

[1] Lettre ouverte de M. Jean-Pierre Gagnon, chercheur à L'Après-rupture, publiée en 2004 :

La Fédération des Femmes du Québec demande au gouvernement provincial d'entreprendre une vaste opération de sensibilisation concernant  la violence faite aux femmes. Toujours selon ce puissant et coûteux organisme, les contribuables québécois, déjà gravement endettés, devraient, pendant 10 ans,  collaborer à une campagne de véritable paranoïa et de lavage de cerveau national.
(http://ffq.qc.ca/communiques/comm-29-04-2004.html)

Jamais, dans toute son histoire, le Québec n'a été si peu violent. Toutes les statistiques policières et celles du Bureau du coroner vont dans ce sens. Un dernier sondage de Léger Marketing confirme que 98 % des femmes d'ici affirment n'avoir jamais subi de violence de la part de leur conjoint. Alors, il est où le problème?

D'après toutes les statistiques sérieuses et documentées, là où les femmes sont le plus en danger, c'est lorsqu'elles sont au volant de leur auto, lorsqu'elles font la cuisine ou lorsqu'elles descendent un escalier ou une piste de ski... Une femme a plus de probabilités de se faire attaquer par un chien que par un méchant mâle.

Utiliser la peur est une tactique malheureusement fort lucrative. Un certain Bush l'a habilement démontré dernièrement. Les vraies victimes sont dans des centres d'hébergement pour personnes âgées, dans la rue, les ruelles  ou dans certaines garderies... Victimes silencieuses, démunies, oubliées, négligées, qui n'ont pas les moyens de crier leur détresse à  un État qui se laisse mener par le bout du nez par le puissant lobby féministe.

C'est assez!

Jean-Pierre Gagnon,

Beloeil

pédagogue

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