Appréciations 

 

Jean-Pierre Babin

2004-08-29

Représentant en produits industriels

 

Votre site fait du bien !

 

Bonjour, (de France)

Votre site fait du bien !

Vos positions métaphasiques aussi !

Votre philosophie demeurant (sous "mon" regard) encore un peu trop humaniste ! (comme quand le petit véhicule devint le "grand" — car quand on peut accéder au "nirvana" pourquoi prendre le risque insensé d'attendre et t'interpeller sur la rive celles et ceux qui de toutes façons ne se rendent même plus compte de leurs errances ?)

"Nous" (parcelles indissociables de la "TSI" — Totalité-Source-Insécable, et déjà n'ayant donc pas d'existence propre) avons tous nos petites idées : en voici quelques unes (en date du 19 août 2004 à 10h locale, car... ça change vite parfois)

À votre "correction" cher Maître ! :

1. Aucun "individu" n'existe (vous, moi, les martiens, votre chien, votre géranium, les cailloux), car chacun est parcelle "coupée" de sa mère, qui était parcelle "coupée" de la sienne, et ainsi on constate en remontant à l'avant Big Bang, que nous sommes bien parcelles d'une seule, unique, infinie, éternelle, TSI qui SEULE EST. (voir Spinoza — Sri Sankara — et bien d'autres)

2. Matière (et anti) — Énergie — Vibrations — Lumière — Vie — Conscience — Esprit — etc, et tous leurs contraires, ne sont que des concepts qui expriment tous les différentes façons d'Être ou de ne pas être de la TSI. Mais aucunement des réalités.

3. Oui (je vous approuve) la "mort" n'existe pas, elle représenterait une "fusion interne" (un recyclage) dans la TSI. Il n'y a donc pas de "vie éternelle" ou de "vie ailleurs" ou de "renaissance — résurrection", donc de vie "APRÈS" puisqu'il n'y a déjà pas de vie "AVANT" !!!! La mort est un non-événement dans une non-réalité. (Lila — Maya)

4. Il y a dans la TSI un "souffle", un "verbe", un "moteur", un "logos" "positif", voir (théologie du Procès) mais aussi un "principe" de perversion, oisif, et nuisible, (qu'oublient tous les théologiens — sauf les manichéens) dont nous souffrons, sauf ... si nous en réalisons l'inexistence concrète en nous détachant par la RÉALISATION (grâce — éveil) de notre non-existence individuelle réelle. Mais également par la "garantie ABSOLUE ET BIEN RÉELLE d'évanouissement de notre fusion recyclage fusion". Donc la vie est "supportable" (Schopenhauer revoir votre copie ! Faut dire qu'en Allemagne le temps prête au gris...)

5. Il n'existe aucune obligation de respect, bienveillance, compassion, envers qui ou quoi que cela soit ! tant qu'il demeure aux parcelles, physiquement ou intellectuellement, possible de jouir des plaisirs internes à la TSI

6. Les "lois", "principes", "morales", ne constituent que des inventions sociales inspirées par les folles, par les faibles, les malades de la tête, les mesquins, les hypocrites, les démagogues, les pervers, internes à la TSI. Ouf, la mondialisation balayera tous ces pantins et vermines ! La TSI veut la sélection naturelle : c'est une évidence "de chez évidence" !

7. Pour une parcelle animale pensante et un peu intelligente (voir "avertie"), il convient d'éviter les pièges tendus par les gourous, les partis politiques, les associations, les femmes qui veulent toutes pondre (Jacques Brel — Annaba), les chiens, les patrons, et tout ce qui peut entraver notre peu de liberté et nuire à notre tranquillité de jouir dans la TSI.

8. CONCLUSION : j'ai pardonné à mes parents, je demande pardon à mes 3 enfants (je plaide la jeunesse), et je remercie la raison et les parcelles suivantes : Plotin, Lao Tseu, Spinoza, Bruno, etc. etc. qui m'ont aidé à réaliser ma "non vie" et ainsi de ne pas craindre la mort, mais plutôt la "vie". Ensuite ÉPICURE, puis les libertins m'ont expliqué comment devenir un "parasite jouisseur", et à ne pas avoir de scrupule de tricher un peu avec un "grand système" qui se sert HONTEUSEMENT de ses parcelles pour sa propre vie ! Sommes nous des instruments, des jouets ??? Moi aussi je veux jouer et jouir en gardant dans ma poche une pilule comme petite clef de sortie vers la fusion. VIVA LA MUERTE !!!!

NOTA : j'ai opté pour : refus de dons organes, incinération pour éviter les clonages, et jet de mes cendres dans la fosse sceptique (vive Pyrrhon, et vive les cyniques), mais mes survivants ne le feront pas... je le pense, et encore ?

Bien cordialement à vous ! (J'attends ma note sur 20 ! la moyenne me remplirait de joie : sale ego ! increvable cela la !)

Jean Pierre Babin
NANTES FRANCE

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2004-08-27

Cher Jean-Pierre

[...]

Vous semblez attendre la mort avec grâce et vous êtes préparé à l'affronter librement en comptant bien vous soustraire, avec raison, aux souffrances inutiles. À ce titre, Socrate vous reconnaîtrait comme un philosophe accompli puisqu'il disait que « Philosopher, c'est apprendre à mourir ». Cependant, vous semblez aussi tenir mordicus à l'idée que vous ne renaîtrez JAMAIS et certaines analyses scientifiques récentes vous donnent raison puisqu'elles soutiennent que l'improbabilité de la vie sur une quelconque planète de l'univers rend notre présence sur terre presque impossible et qu'il est tout probable qu'aucune autre planète n'abrite de vie humanoïde intelligente dans tout l'univers. Mais, laissez-moi m'inspirer de Woody Allen qui, dans une boutade badine exprime une profondeur interloquante : « L'éternité c'est très long, surtout sur la fin ».

Je comprends et partage votre sentiment à vouloir que la mort soit un repos éternel ; une sorte de sortie définitive de cette escroquerie cosmique. Mais, en mettant de côté ce sentiment bien légitime, peut-on concevoir (à regret peut-être) une autre alternative ? Laissez-moi introduire un peu de logique mathématique pour supporter ma réflexion. Nous détenons une certitude : NOUS EXISTONS, NOUS SOMMES BEL ET BIEN LÀ, NOUS, ÊTRES HUMAINS VIVANTS. (Et même si ce n'est qu'une illusion, l'illusion est, de toute évidence, opérante.) Cette 'improbabilité' s'est donc produite. Qu'est-ce qui me permet d'affirmer qu'elle ne pourra jamais se reproduire ? Si nous avons une infinité de Big-bangs possibles dans l'éternité, comment peut-on dire 'JAMAIS NOUS NE RENAÎTRONS' alors que l'éternité, même sur la fin, laisse toujours encore une autre éternité prolonger indéfiniment les possibles ? Exprimé mathématiquement, je dirais simplement que, s'il n'y a qu'une seule petite chance tout à fait improbable que quelque chose se produise, avec une infinité de possibilités à ma disposition, et disposant d'un temps infini devant moi, j'ai donc la CERTITUDE mathématique que cette possibilité infime se réalisera à un moment donné (CQFD).

Devant cette réflexion difficile à réfuter, un ami compatissant m'a déniché cette citation d'Anton Chekhov : « Bien que la mort soit terrifiante, savoir que vous vivez pour l'éternité sans jamais pouvoir mourir est bien plus terrifiant encore. » Bien des possibilités subsistent, et je suis loin de détenir des certitudes, mais si la vie est une prison de laquelle il est impossible de s'évader, j'aurai besoin de la sagesse de Marc Aurèle pour m'accompagner.

Je parle bien sûr à la première personne du singulier, et j'essaie de partager cette réflexion, comme une bouteille à la mer en invitant quiconque à la réfuter. Je la porte en moi comme quelque chose d'encombrant dont j'aimerais bien être délivré. Mais je me refuse à me construire une foi qui escamoterait la logique pour me construire un univers où je m'enfermerais tout seul. Cet isolement me semblerait encore plus insupportable que la vie éternelle. Mais la logique n'est-elle pas simplement une autre forme de foi ? Ceci est un autre sujet.

Puis je vous suggérer le visionnement de quelques films qui, je pense, pourraient prolonger cette réflexion :

Premièrement :
Ouvre les yeux (Abre los Ojos), d'Alejandro Amenabar, film espagnol génial dont les Américains ont fait une copie navet sous le titre de Vanilla Sky.

... ensuite :
Odyssée de l'espace 2001, de Stanley Kubrick, que vous avez sans doute déjà visionné.

... et pour terminer :
La Matrice 1, de Wachowski, qui nous introduit à une autre dimension dans laquelle la vie peut se propager : une existence purement spirituelle où le corps n'est qu'un support accessoire dont la seule importance est d'asseoir l'âme, seule 'illusion' réelle.

Mes plus amicales salutations à vous, frère pensant.

François Brooks

Philo5
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