Textes références

Yvon Dallaire

2003-08-11

 

Condition féminine Canada

Réaction au rapport
de Pierrette Bouchard, Isabelle Boily et Marie-Claude Proulx : La réussite scolaire selon le sexe : catalyseur des discours masculinistes[1]

SOMMAIRE

Introduction

Des faits prouvés

Il existe de nombreux préjugés envers les hommes

La « victimisation »

La question des priorités

Vos recommandations

Divers

Conclusion

Introduction

Je n'ai pas l'habitude de réagir publiquement à ce genre de propos. Je me suis, jusqu'à maintenant, contenté de travailler privément à l'harmonisation des relations homme-femme. Mais devant tant de parti pris, ma conscience me pousse à rétablir les faits. Je dis bien les faits. Je ne doute pas de votre bonne foi ; je suis même assuré que vous croyez avoir raison dans votre analyse du discours hoministe [2]. J'ose prétendre que ma propre analyse transcende votre polarisation féminin-masculin, même si avec la publication de mon livre Homme et fier de l'être, j'ai redonné la parole aux hommes pour démontrer que la bêtise humaine n'était pas sexuée et pour tenter de rétablir l'équilibre dans le rapport de forces homme-femme.

Votre recherche (subventionnée par nos impôts) est entachée, dès le départ, par votre prémisse : « En moins de dix ans, une résistance sans précédent aux progrès scolaires des filles et au mouvement des femmes s'est instaurée ».

Vous êtes des sophistes : que vous utilisiez des résultats de recherches (surtout les vôtres) pour démontrer votre point de vue, jusque-là, pas de problème. C'est très humain. Que vous défendiez les intérêts des femmes, même à l'intérieur d'un mouvement politisé, je vous encourage à continuer. Mais lorsque vous laissez entendre que ceux qui ne sont pas d'accord avec votre analyse ou qui défendent, de leur côté, les intérêts des hommes sont de mauvaise foi, alors là je m'objecte.

Que quelques hurluberlus frustrés et en colère puissent déverser leur hargne contre le mouvement féministe, il n'y a pas là de quoi se surprendre : tout mouvement ou personnage public risque de devenir un bouc émissaire. J'en sais quelque chose. Mais de là à généraliser leurs discours à l'ensemble du discours hoministe, il y a là un pas à ne pas franchir. Ai-je mis toutes les féministes dans le même panier parce que quelques-unes ont écrit à mon sujet des propos hargneux (quelques-unes et quelques-uns l'ont même fait de façon anonyme en plus)? Les masculinistes que vous accusez de propos haineux envers les femmes et les féministes ne font en fait que répéter l'histoire. Lisez ou relisez le chapitre deux intitulé Ces femmes qui haïssent les hommes de mon livre pour vous en convaincre.

Je ne parle ici qu'en mon nom personnel et, même si je suis en contact avec de nombreux groupes d'entraide pour hommes et leur offre régulièrement mon aide à titre de conférencier ou personne-ressource, je ne milite pour aucun de ces groupes, ceci afin de préserver ma liberté de pensée et de parole. Je veux dire ce que je veux, à eux comme à vous. Je parle en tant que personne humaine, père d'un garçon et grand-père d'une petite fille. Qualifiez-moi de « traditionaliste » si cela vous fait plaisir, mais il y a longtemps que j'ai compris que ce n'est pas parce que c'est « vieux » que c'est mauvais, et que les socialistes et les gauchistes ne possèdent qu'un point de vue politique sur la réalité, qui, elle, est multiple et complexe.

Je suis d'accord avec vous pour dire qu'effectivement « l'examen des différences fait écran à l'examen des similitudes ». Les hommes et les femmes ne viennent pas de deux planètes différentes. En fait, la différence n'est que de 2,17 %, soit un chromosome sur 46, le fameux X ou Y. Quoique minime, toutefois, c'est cette différence qui est au centre de l'incompréhension homme-femme et qui, malheureusement, crée la méfiance que je sens tout au long de votre rapport.

Des faits prouvés

Ce que vous appelez « résistance » est plutôt la conscientisation d'une situation préjudiciable à nos garçons et aux hommes aux prises avec des difficultés relationnelles avec leurs conjointes (devrais-je plutôt dire ex-conjointes). De nombreuses études universitaires menées ces dix dernières années par des équipes scientifiques formées d'hommes et de femmes non politisés et n'ayant aucun intérêt à défendre, sauf leur éthique, ont démontré à maintes reprises les faits suivants :

La moyenne des résultats scolaires est plus élevée chez les filles ;

Le décrochage scolaire augmente sans cesse chez les garçons ;

La prescription de Ritalin© a été multipliée par dix depuis quelques années pour les garçons diagnostiqués hyperactifs ;

Le taux de suicide des adolescents mâles continue de croître ;

La délinquance masculine est devenue épidémique ;

Le taux de divorce est passé de 5 %, en 1890, à près de 60 % actuellement (si l'on tient compte des unions de fait et des couples recomposés) ;

65 % à 85 % des demandes de divorce sont faites par les femmes ;

72 % à 92 % (dépendant des pays) des enfants du divorce sont sous la garde exclusive des mères, souvent sans droit de visite de leur père ;

La sociologue féministe française, Évelyne Sullerot, pointe le « désappointement » des femmes face à leur couple comme principale cause des demandes de divorce par les femmes, cause hautement subjective ;

Chaque augmentation de 1 % du taux de divorce est reliée à une augmentation de 0,3 % du suicide des hommes ;

La seule cause de suicide des hommes présente à tout âge est la « peine d'amour », laquelle serait présente dans 75 % des suicides ;

La multiplicité des fausses allégations (sans coup férir et sans conséquences légales) de violences physique et sexuelle de la part des hommes ;

La violence conjugale n'a pas de sexe, tout comme la souffrance à la base des comportements violents [3] ; la principale source de cette violence serait la schismogenèse complémentaire ;

Il existe de nombreux préjugés envers les hommes

Que vous qualifiiez ces statistiques de « mesquines » ne leur enlève rien de leur réalité. Un scientifique, au lieu de juger, cherche plutôt à comprendre les causes de ces inégalités et à y remédier. Des pères et des mères sont fiers du succès remporté par leurs filles à l'école, mais ces pères et ces mères sont aussi sensibles au « malaise » et aux insuccès de leurs garçons et voudraient les aider, plutôt que les ostraciser. Aucun homme ou père digne de ce nom ne veut l'insuccès de ses filles. Ce qu'ils veulent est exactement la même chose que le sain féminisme met de l'avant : l'égalité.

Dire que des regroupements d'hommes font « une mise en accusation des enseignantes du primaire, des mères seules et des féministes, pour finalement aboutir à la remise en cause du système et de l'école mixte » est à mon avis une interprétation fallacieuse. La seule conclusion logique à laquelle nous mène l'observation du succès de nos filles et de l'insuccès scolaire de nos gars est que l'école actuelle est mieux adaptée au fonctionnement naturel des filles. Loin de nous l'idée d'un retour en arrière. Mais il est évident que l'on ne règle pas une injustice (la non-possibilité d'antan des filles à l'éducation) par une nouvelle injustice (une école inadaptée au fonctionnement naturel des garçons). La solution, là encore logique, est de conserver les acquis à la base du succès de nos filles et de voir comment améliorer les conditions d'apprentissage des garçons.

La dizaine d'expériences-pilotes de classes non mixtes, où les résultats scolaires des garçons rejoignent ou dépassent la moyenne des filles, prouve tout simplement que les garçons apprennent mieux lorsque certaines conditions sont réunies. Oh ! Surprise. Les garçons de classes non mixtes réussissent autant, peu importe que l'enseignant soit un homme ou une femme (du moins à ma connaissance). L'insuccès des garçons ou le succès des filles ne tient pas au sexe du titulaire, mais plutôt à la méthodologie de l'enseignement. Oui, les gars ont besoin de dépenser leur surplus d'énergie dans des sports « virils » pour être réceptifs à l'apprentissage intellectuel. Qu'y a-t-il de mal à ça ? Arrêtez de « paranoïer » et de croire que l'on veut prendre vos jobs et avoir votre peau ! Pourquoi voudrions-nous vous enlever ce que vous faites avec tellement d'expertise ? Mais oui, je crois que nos garçons et nos filles auraient avantage, dès leur plus jeune âge, à avoir des professeurs (des parents) des deux sexes pour leur meilleur équilibre mental, émotif, intellectuel et relationnel.

Alors pourquoi ne pas faire pour les dix prochaines années ce que vous avez réussi avec un très grand succès pour les femmes : engagement discriminatoire positif de titulaires masculins au primaire et secondaire (même dans les garderies et autres jardins d'enfants). Ne pas mettre les femmes dehors, engager plus d'hommes. L'égalité (l'équité) sera atteinte dans l'enseignement le jour où l'école sera véritablement neutre. Personne ne peut être contre l'idéal ou la vertu. Je m'engage à continuer à travailler pour l'égalité des femmes là où c'est nécessaire et j'ose vous demander de faire la même chose pour vos fils, vos maris, vos pères, vos frères, vos cousins là où c'est nécessaire.

Votre rapport minimise (ridiculise) les résultats de recherches biologiques, neuropsychologiques, sociologiques, politiques, psychologiques, sexologiques, économiques, historiques sur les différences sexuelles naturelles. Comme si, à vous trois, vous aviez raison contre tous ces scientifiques. Il n'y a que vous qui êtes de bonne foi ? Tous les journalistes qui se sont penchés sur ces questions sont évidemment aussi de mauvaise foi. Vous traitez même de « présupposé sexiste » le processus d'identification (au parent de même sexe) élaboré par la psychanalyse et reconnu par l'ensemble des thérapeutes. Personnellement, j'ai toujours de la difficulté à faire confiance à des gens qui doutent systématiquement de la bonne foi des autres.

Vous ne trouvez pas curieux que (je vous cite) : « Le discours masculiniste est à peu près le même partout au Canada ». Je rajoute qu'il est aussi à peu près le même partout où l'on se préoccupe de condition masculine. Cela ne prouve-t-il pas que la vérité est une ?

La « victimisation »

Quelle différence existe-t-il entre victimisation [4] et injustice ? Poser la question est y répondre. Ce que les groupes d'entraide pour hommes présentent comme de l'injustice est perçu par vous trois et bien d'autres féministes comme de la victimisation. J'admets que des hommes et des groupes d'hommes jouent à la victime pour attirer l'attention et les subventions. Mais qui leur a montré le chemin ? Je trouve très significatif que de plus en plus de féministes parlent de « ressac » plutôt que de « backlash » hoministe. D'après Larousse, le ressac constitue le « retour violent des vagues sur elles-mêmes, lorsqu'elles se brisent contre un obstacle ». Ce qui veut dire que la vague revient sur elle-même aussi violemment qu'elle est arrivée. Être méchant, je dirais que les féministes radicales n'ont que ce qu'elles méritent [5], mais où cela nous mènerait-il ? À une lutte pour le pouvoir sans fin.

Analysons maintenant, à partir d'un extrait de votre sommaire, votre interprétation de la soi-disant argumentation hoministe :

1. « Tout d'abord, elle (la victimisation) occulte les rapports de pouvoir qui caractérisent les rapports entre les hommes et les femmes (Foster, 1996) en nivelant le statut et la position des hommes et des femmes, comme s'ils occupaient des places identiques et interchangeables.

2.   Ensuite, elle invoque des différences là où il s'agit de processus de différenciation et elle naturalise des phénomènes qui sont fondamentalement des construits sociaux.

3.   Finalement, sous les dehors d'une lutte à la discrimination, ce discours camoufle un fort courant de résistance au changement demandé par les féministes. »

1. Oui, a existé, existe et continuera d'exister un rapport de force entre les hommes et les femmes. Nul besoin de la recherche de Foster (1996) pour démontrer ce fait. Tous les thérapeutes conjugaux vous confirmeront qu'après la lune de miel à la base de toute union vient nécessairement une lutte pour le pouvoir. Nos statistiques démontrent que 80 % des couples ne dépassent pas ce stade : 50 % divorcent, 30 % s'endurent et se font la vie dure. À peine 20 % des couples réussissent à garder le respect et la confiance mutuels nécessaires au partage du pouvoir, troisième étape dans l'évolution d'un couple. Cette lutte pour le pouvoir devrait permettre à chacun d'exprimer ses attentes légitimes face au couple, attentes dont l'autre doit tenir compte sans se sentir « attaqué ». Les couples heureux apprennent à gérer des différends, la plupart du temps insolubles, et décident d'être heureux plutôt que de chercher constamment à savoir qui a raison et qui a tort, ou qui a commencé la dispute.

Projeté au plan social, cela veut dire qu'il nous faudrait transcender le discours féministe (soi-disant réactionnel au patriarcat) et le discours hoministe (réactionnel au radicalisme féministe) pour développer un discours humaniste. Nous ne pourrons jamais y parvenir sans confiance et respect réciproques.

Cette lutte pour le pouvoir pourrait devenir très saine plutôt que destructrice, comme c'est malheureusement le cas tant au plan social qu'au plan conjugal. Or, quand le couple va mal, la famille va mal, et la société ne pourra qu'aller de mal en pis, à moins de transformer cette lutte pour le pouvoir en partage du pouvoir. Les femmes demandent des changements légitimes qui leur seraient favorables ; les hommes demandent la même chose : utilisons donc nos ressources sociales, politiques et financières pour y parvenir et cessons de tirer chacun de notre côté et d'accuser l'autre d'être responsable de la situation de l'un. Devenons conjointement responsables de l'évolution de la société et de l'humanité. Les membres des couples heureux sont heureux parce qu'ils mettent le couple au service de la satisfaction des besoins légitimes de l'un et l'autre, au lieu de poursuivre une lutte désespérée pour le pouvoir de l'un sur l'autre. Deux gagnants ou deux perdants.

2. Votre deuxième conclusion part d'une autre fausse prémisse : « elle naturalise des phénomènes qui sont fondamentalement des construits sociaux ». Vous imaginez : la nature serait un construit social ! Un tel discours est antiscientifique et fait fi des découvertes récentes de la neuropsychologie, de la génétique, de la physiologie hormonale et des études sur le cerveau (scanneur, IRM) [6]. Demandez aux médecins psychiatres et sexologues qui accompagnent les hommes et les femmes qui veulent changer de sexe et ceux-ci, ainsi que les transsexués eux-mêmes, vous confirmeront qu'existent réellement une nature féminine et masculine sur lesquelles se construit la société, et non l'inverse. Si la nature a inventé la bisexualité, elle devait certainement avoir des raisons (entre autres économiques). Cessons de voir nos différences comme source de différends et devenons ce que nous sommes, des sexes complémentaires (et non opposés). Les différences homme-femme ne sont pas des stéréotypes ou des préjugés : quoique minimes, elles existent réellement et prennent, malheureusement, toute la place.

3. Qui résiste à l'autre ? Votre publication n'est-elle pas la preuve que votre discours camoufle un fort courant de résistance au changement demandé par des hommes et des femmes de bonne volonté qui veulent l'harmonie plutôt que la sexualisation à outrance. Vous voulez l'égalité, mais combien d'études (subventionnées) avez-vous faites en comparant les sexes entre eux pour démontrer l'hypothèse de base du mouvement féministe : la femme victime, l'homme méchant. Vous êtes-vous demandé où étaient et que faisaient vos grands-pères pendant que vos grands-mères ployaient sous le poids des nombreuses familles et des multiples tâches ménagères ?

La question des priorités

Lorsque vous posez la question « À quelles priorités devraient donc être accordés les fonds publics disponibles ? » tout en mettant en opposition les demandes des femmes et des hommes, vous semez la zizanie et, suivant le principe du ressac, vous ne pourrez que récolter la zizanie [7]. Le radicalisme féministe fait fausse route, tout comme les groupes d'hommes qui se liguent contre ce radicalisme, en opposant féminisme et hominisme.

Il n'y a qu'une réponse, encore une fois logique, à votre question : les deux. Nous serons tous gagnants à orienter nos filles vers des métiers non traditionnels et à développer des programmes scolaires mieux adaptés aux garçons, à soutenir les filles et les mères en difficulté tout en permettant aux garçons et aux hommes de canaliser leur agressivité naturelle vers le sport et l'amélioration de nos conditions de vie par l'informatique ou autrement. Garçons et filles seront gagnants si nous organisons, à l'intérieur d'écoles mixtes, quelques (pas toutes) activités d'apprentissage et de loisirs non mixtes, respectant ainsi la tendance naturelle des garçons et des filles à s'exclure mutuellement pendant une certaine période de leur enfance et adolescence. Cette exclusion n'est ni un stéréotype, ni une attitude sexiste, c'est une observation maintes fois démontrée par les psychologues du développement. Pourquoi les gars et les filles, les hommes et les femmes devraient-ils toujours être ensemble ? [8] Égalité ne signifie pas similarité, ni mimétisme.

Vous dites un peu plus loin, toujours dans votre sommaire : « les scientifiques se sont peu penchés sur la critique des idéologies et l'analyse des discours. La présente recherche, en s'y consacrant, montre la nécessité d'articuler l'analyse sociopolitique et féministe aux théories de l'éducation pour générer des connaissances qui permettent de formuler, d'orienter ou de défendre des orientations publiques et politiques qui concernent au premier chef les femmes. Son originalité consiste à mettre en lumière les étapes successives par lesquelles s'élabore une dynamique de résistance au changement, comment elle se construit, dans quel contexte social et à quelles fins. Trop souvent, ce type de recherche intervient après le fait, à la suite de reculs importants pour les femmes. »

Relisez cet extrait en changeant féministe pour hoministe et femme pour homme, et vous saurez ce qu'est un préjugé sexiste. Au moment où, effectivement, des hommes et des femmes des deux côtés de l'Atlantique commencent à vouloir faire la critique de l'idéologie et l'analyse du discours féministe, vous menacez de les museler avec l'article 318 du Code criminel. Si vous proposez d'inclure les femmes, on devra aussi inclure les hommes, sinon votre proposition devient discriminatoire, va à l'encontre de l'esprit du Code criminel et est purement anticonstitutionnelle [9]. Il me semblait que nous vivions déjà dans une démocratie où existe la liberté d'expression et où nos lois prévoient déjà que chaque citoyen(ne) doit agir en bon père ou mère de famille et s'engager à vivre en paix. Nul besoin de créer une nouvelle loi ou de la modifier au profit des femmes seulement.

Je trouve extrêmement dommage, mais significatif, d'entendre autour de moi, des femmes de tout âge, mais surtout des jeunes, se défendre d'être féministe : « Moi, je ne suis pas féministe, j'aime les hommes ». Il me semble que toute femme devrait être féministe, c.-à-d. reconnaître la beauté et la bonté d'être femme et mettre de l'avant les valeurs féminines, et en être fière. Mettre de l'avant les valeurs féminines ne veut pas dire être contre les hommes, tout comme mettre de l'avant les valeurs masculines ne veut pas dire être contre les femmes. On ne s'élève pas en écrasant les autres, sinon gare à la descente. Enfin, ce que je comprends dans ce refus des femmes, c'est le refus du radicalisme féministe qui pourrit les relations homme-femme au lieu de les harmoniser. C'est aussi ce que je comprends dans la réaction de nombreux hommes qui voudraient vivre en paix avec leurs compagnes. Tout homme devrait être hoministe. Mais les deux devraient d'abord et avant tout être humanistes. Tel devrait être la priorité des priorités.

Vos recommandations

Il y a encore beaucoup à faire au Québec, mais surtout ailleurs [10], pour arriver à une réelle égalité entre les hommes et les femmes, et ce sur tous les plans : relationnel, émotif, psychologique, sexuel, scolaire, social, économique, politique, légal. Dans certains de ces domaines, les femmes sont discriminées et ont raison de revendiquer ; dans d'autres, ce sont les hommes qui sont discriminés (entre autres dans la violence conjugale, les divorces et la garde des enfants), et ils ont aussi raison de revendiquer. C'est pourquoi je partage certaines de vos recommandations en fin de rapport. Mais je m'objecte, et m'objecterai toujours à votre « unilatéralisme » :

Vous dites dans vos recommandations :
Les filles (c'est moi qui souligne) font face à de nombreux obstacles.

Je dis :
Les garçons aussi.

Vous dites :
soutenir les initiatives qui permettent aux filles de persévérer dans le système scolaire.

Je dis :
soutenir aussi les initiatives qui permettent aux garçons de persévérer dans le système scolaire.

Vous dites :
Cette attitude qui consiste à vouloir consacrer davantage de ressources aux garçons nie les inégalités sociales entre hommes et femmes.

Je dis :
Cette attitude qui consiste à vouloir consacrer davantage de ressources aux filles nie les inégalités sociales entre hommes et femmes. Aucune discrimination ne peut être positive, elle se fait toujours au détriment de quelqu'un. André Gélinas, ironisant la perception féministe, distingue la « bonne » discrimination positive (celle qui s'adresse aux femmes) et la « mauvaise » discrimination positive (celle qui s'adresse aux hommes).

Vous dites :
Concernant Internet, il serait également utile de tenir, publier, diffuser et mettre à jour une liste des groupes misogynes.

Je dis :
Les hommes ont déjà commencé à tenir, publier, diffuser et mettre à jour une liste des groupes misandres. Il y en a plus que vous ne le soupçonnez et, dans ce sens, j'appuie votre recommandation # 5 parce que le mot personne y apparaît en lieu et place de femme.

Vous dites :
assurer la sécurité des personnes qui dénoncent publiquement la propagande haineuse contre les femmes.

Je dis :
assurer la sécurité des personnes qui dénoncent publiquement la propagande haineuse contre les hommes. [11]

Vous dites :
l'article (318) ne prévoit pas qu'un groupe qui se différencie des autres par son sexe, comme les femmes

Je dis :
l'article (318) ne prévoit pas qu'un groupe qui se différencie des autres par son sexe, comme les femmes ou les hommes

Vous dites :
diffusion par les groupes de femmes de messages positifs et égalitaires sur Internet

Je dis :
Bravo !

Vous dites :
que soit élaboré un axe principal d'information, de références, de ressources et de données factuelles sur les femmes

Je dis :
Pourquoi seulement les femmes ? Pourquoi pas aussi les hommes et les enfants, les couples et les familles ? Il n'y en a vraiment que pour vous. La générosité naturelle des femmes est-elle en train de se transformer en égocentrisme ? La nouvelle mode exhibant le nombril des femmes signifie-t-elle que le monde devrait tourner uniquement autour de celui-ci ?

Vous dites :
un réseau d'expertes et d'experts des domaines investis par les masculinistes pour réagir à cette campagne de désinformation

Je dis :
un réseau d'experts et d'expertes des domaines investis par les féministes radicales pour réagir à cette campagne de désinformation

Vous dites :
Concernant la collecte et la publication des données statistiques sans cela, elles alimentent les discours masculinistes.

Je dis :
Concernant la collecte et la publication des données statistiques sans cela, elles alimentent les discours féministes.

Vous dites :
Plusieurs femmes et groupes de femmes peuvent subir les contrecoups de la propagation du discours masculiniste

Je dis :
Plusieurs femmes et groupes de femmes et plusieurs hommes et groupes d'hommes peuvent subir les contrecoups de la propagation du discours féministe. Par exemple, sous-estimer la violence conjugale des femmes ne permet pas de venir en aide aux femmes aux prises avec une agressivité impulsive.

Vous dites :
viser une meilleure connaissance des actions exercées par les groupes masculinistes auprès des décideurs politiques

Je dis :
Je suis sûr que vous devinez ce que je dis.

Finalement, vous dites :
Nous croyons enfin que d'autres recherches féministes devraient être sollicitées, notamment dans les domaines de la « supposée violence perpétrée par les femmes » et de la garde des enfants, ainsi que dans celui de la santé, afin de jeter les bases empiriques des arguments, concepts et statistiques invoqués par les masculinistes.

Je dis :
Il existe déjà plus d'une centaine de recherches qui démontrent que la violence conjugale n'est pas l'apanage d'un seul sexe [12]. Que voulez-vous de plus ? De plus, tous les intervenants s'entendent pour dire que l'enfant a besoin de son père ET de sa mère [13], simple question de logique élémentaire. L'on sait aussi depuis longtemps que le système de santé est davantage orienté vers les femmes [14], la différence d'espérance de vie étant là pour le prouver. Il existe déjà d'excellentes bases empiriques pour contrer les exagérations avancées par ce type de féminisme. Évidemment, vous vous opposez à ces messages et à leurs messagers.

Divers

Je voulais me limiter à votre sommaire, mais finalement j'ai lu votre rapport au complet. Voici pêle-mêle diverses réactions que j'ai eues lors de cette lecture.

J'ai eu le désagréable sentiment tout au long de ma lecture que de faire aujourd'hui pour nos garçons ce qui, par le passé, a été fait pour nos filles n'est pas convenable.

Quotas et équité n'ont peut-être pas la même origine étymologique, mais ces deux termes m'apparaissent avoir le même objectif d'égalité.

Votre discours frise souvent la paranoïa : « Psychose chronique caractérisée par un délire bien construit dont les thèmes prépondérants sont le sentiment de persécution et la revendication. » (Larousse). Est paranoïaque toute personne qui a tendance à se croire persécutée et agressée. Les hoministes ne sont pas contre les femmes, ils sont pour les hommes, le couple et la famille. Il est malheureux de constater que pour beaucoup de féministes, la sexualité et la famille sont les principaux obstacles à la libération des femmes et que les hommes sont tous des violeurs en puissance et veulent enfermer les femmes dans leur rôle de mère. Relisez vos classiques.

Dans ce contexte d'attitude paranoïde, vous croyez que « Ce mouvement de ressac est porteur d'une autre interprétation des relations entre les sexes, soit la négation entêtée que les filles ou les femmes sont victimes de discrimination, en tant que groupe social, infligée par les hommes ». Pourtant, votre critique du discours en éducation fait tout pour démontrer que le sexe n'a rien à voir sur les écarts de réussite scolaire entre les garçons et les filles. Là, le sexe n'a rien à voir, mais dans le domaine de discrimination, le sexe a tout à voir. Deux poids, deux mesures, selon votre objectif.

Comment peut-on ridiculiser subtilement le leitmotiv suivant « Il faut favoriser les mentors, les héros, les modèles qui soutiennent la masculinité du garçon » et rester sérieuses. Comment peut-on être contre la masculinité complémentaire à la féminité ? Pourquoi vouloir faire de l'homme et de la femme des sexes opposés, plutôt que supplétifs ?

Votre féminisme, pourtant en quête d'égalité, maintient sans cesse l'asymétrie des relations homme-femme en présentant l'homme comme le bourreau, la femme comme la victime. L'homme ne peut jamais avoir raison, il a toujours une mauvaise intention derrière la tête : s'il veut la garde partagée des enfants après le divorce, c'est qu'il ne veut pas payer de pension alimentaire. Ce n'est pas possible qu'il veuille réellement garder un contact avec ses enfants et partager la responsabilité (tant psychologique que financière) de leur éducation. (Je suis ahuri par le nombre de fois où vous ramenez la question pécuniaire dans votre rapport.)

Vous parlez d'un contre-discours masculiniste pour essayer de démontrer l'incohérence des groupes d'hommes. À ce propos, je vous renvoie aux écrits de la sociologue féministe Évelyne Sullerot, de la philosophe féministe Élizabeth Badinter, de la psychanalyste féministe Christiane Olivier et de la sénatrice féministe Anne C. Cools, pour ne citer qu'elles. Il existe aussi un contre-discours féministe.

Vous dites à la première page de votre partie 5 : La critique du discours en éducation : « (Ces travaux) sont souvent délaissés au profit d'approches binaires qui suscitent un débat ou le féminisme est pris à partie, mais qui n'aident pas à solutionner le problème des écarts de réussite ». Remplacez féminisme par hominisme et tournons en rond. Imaginez-vous un court moment que vous êtes un homme et président d'un Conseil du Statut de l'Homme et/ou rédacteur en chef de la Gazette des Hommes et/ou chef d'un « Men's Studies Program » et réécrivez votre rapport en vous mettant dans la peau d'un homme de bonne foi, et vous vous rendrez compte qu'il est vain et non productif d'entretenir un combat entre les sexes. Mieux vaut construire sur ce qui va bien pour améliorer ce qui va mal : arroser les fleurs, non les mauvaises herbes. C'est là l'un des secrets des couples heureux où le pouvoir est partagé ; il me semble que l'on pourrait appliquer cette même thérapie au plan social.

Vous dites que « Ces commentaires révèlent une vision traditionnelle étriquée des relations entre les sexes selon laquelle les filles sont tentatrices et les garçons soumis à leurs pulsions sexuelles ». Dans quel monde vivez-vous ? Depuis quand les filles et les femmes ne veulent plus être séduisantes et seraient devenues insensibles au regard et aux compliments des hommes ? Et pour les pulsions sexuelles masculines, je vous dénie toute capacité de l'évaluer. Je vous propose même de vous faire injecter pendant trois mois, à l'instar de la Dr. Patricia Love, auteure de Hot Monogamy, (1999), la quantité moyenne de testostérone circulant dans les veines d'un jeune adolescent, soit vingt fois plus que celle circulant dans les vôtres, et sans l'effet neutralisant des oestrogènes. Après, on pourra reparler de cette « vision traditionnelle étriquée ». Tout garçon doit apprendre à gérer cette puissance, ce que la majorité des filles n'ont pas à faire. Cet apprentissage est facilité par la présence du père [15]. Discutez-en aussi avec des femmes transsexuelles et rappelez-moi.

Là, le vase a débordé lorsque, dans votre relevé des porte-parole du mouvement hoministe, vous réussissez le tour de force d'associer Guy Corneau et son Réseau Homme Québec (qui a essaimé en Europe) avec l'extrême droite parce qu'un meurtrier voulait rallier ce réseau et qu'il « détenait le livre de Guy Corneau, Pères manquants, fils manqués, et considérait celui-ci comme son père spirituel ». Mais vous avez la sagesse de faire faire cette association par Dufresne (1998). Belle entourloupette. Tant qu'à y être, consacrez donc M. Corneau « Père du masculinisme » et grand responsable du mouvement de résistance dont VOUS parlez. Pourquoi pas ? : son livre a été publié en 1988 et traduit dans de nombreuses langues. Croyez-vous que son livre serait devenu un best-seller mondial s'il avait tout faux ?

Vous accusez les hommes d'utiliser un moyen de communication [16] créé par eux, soit Internet, pour s'unir, se réseauter, établir des liens, pour fraterniser, pour clavarder et vous laissez entendre que les groupes de femmes sont défavorisés au niveau non seulement d'Internet, mais de l'ensemble des médias. Que les médias n'en ont que pour le discours hoministe. Laissez-moi rire. Savez-vous c'est quoi la « presse féminine » ? Et la « Gazette des femmes » [17], vous l'oubliez ? Et vous oubliez aussi tous les sites féministes suivants : Condition féminine Canada, SOS Sexisme, Sisyphe.org, pour ne citer que ceux-là. À ma connaissance, aucun site Internet ni aucune publication consacrée à la condition masculine (et j'en connais beaucoup) ne sont subventionnés. Tous ces écrits sont faits bénévolement. Y compris le mien.

Ah ! Oui. Quand l'humour s'exerce à l'encontre des hommes, c'est drôle. Quand l'humour (les caricatures de Serge Ferrand, par exemple) s'exerce à l'encontre des femmes, c'est haineux. Encore deux poids, deux mesures. Pourtant la bande dessinée en question, Les vaginocrates[18], a remporté le Prix Humour en 1999 au Salon international de la bande dessinée de Québec. Cette année-là, le salon avait même une présidente qui dirigeait le jury. L'album s'est également très bien vendu au grand Salon international de la bande dessinée d'Angoulême en France. La récente publicité ci-jointe des meubles Fly© où on voit un homme recevoir différents objets par la tête, dont des couteaux, elle, elle est censée être drôle.

Votre recherche est « fondée sur un corpus de 612 articles de journaux et revues » sur un total de 800, parce que ceux-ci « ont été reconnus pertinents ». Et vous concluez votre rapport par « L'effet sensationnaliste recherché par les médias, est de créer un conflit entre les sexes (Foster, 1996) : ce sont les filles contre les garçons ». Où est votre logique interne ? Votre rapport est basé sur ces articles. Dois-je comprendre que tel est aussi votre objectif ? Si les articles écrits par des journalistes attisent la guerre des sexes, pourquoi avoir investi tant de temps, d'énergie et de fonds publics à l'analyse de cesdits articles pour produire votre rapport ? Sinon pour confirmer votre propre thèse : «  En moins de dix ans ». Pourquoi ne pas avoir fait un relevé de la littérature du discours rassembleur, celui qui cherche, au-delà des différences sexuelles, à aplanir les inégalités ? Pourquoi entretenir le ressac ? Pourquoi n'avoir fait que des recommandations basées sur la perception de la femme victime du mauvais homme ?

Conclusion

Le féminisme serait-il borgne ? Le sexisme n'est peut-être pas toujours là où on le voit. Pourquoi féminisme serait-il « politiquement correct » et masculinisme ou hominisme devrait-il être « politiquement incorrect ». Assez, c'est assez ! « L'homme est le meilleur ami de la femme » (Élizabeth Badinter). Encore faut-il le respecter dans ce qu'il est pour obtenir son amitié et sa dévotion. Et vice-versa.

En vingt-cinq ans de thérapie conjugale, le principal reproche que j'ai entendu de la part des hommes envers leur femme, c'est que « Peu importe, ce que je fais, je ne suis jamais correct ». Votre rapport leur donne raison.

J'espère que tous et toutes avez compris que ce texte est un appel à la collaboration entre hommes et femmes de bonne volonté qui ont transcendé la colère consécutive à la frustration de ne pas avoir trouvé le partenaire idéal, celui qui n'existe que dans notre tête.

* * *

P.S. 1 : Je ne vous connais pas personnellement, je ne connais que vos écrits. Mais, je me suis souvent demandé, tout au long de ma lecture, si vous aviez des fils.

P.S. 2 : Vous trouverez les références exactes des statistiques citées dans ce texte dans mon livre Homme et fier de l'être.

P.S. 3 : Une recherche effectuée un mois après avoir écrit ce commentaire m'a conduit sur le site de NetFemmes qui recense des centaines de sites féministes et qui se présente ainsi : NetFemmes vous aide à contacter les groupes et associations de femmes près de chez vous — près de 700 groupes du Québec, du Canada et de la francophonie mondiale. Soixante-dix pour cent des groupes québécois du répertoire étant branchés, ce répertoire vise à renforcer et à faciliter le réseautage entre les groupes.

[1] Yvon Dallaire, Réponse à Pierrette Bouchard, Isabelle Boily et Marie-Claude Proulx, Option Santé © 2003.
Consulter le Rapport (PDF 1.6 meg).

[2] Je préfère le terme hoministe à masculiniste. (Ho)ministe est plus près de (Fé)ministe, tout comme (ho)mme est très près de (fe)mme.

[3] Une recherche récente de Denis Laroche, La violence conjugale envers les hommes et les femmes au Québec et au Canada, 1999, de l'Institut de la Statistique du Québec vient encore de prouver ce fait. Évidemment, vous attaquez la méthodologie de cette recherche qui infirme vos propres résultats.

[4] À noter que ce mot est un néologisme créé, je crois, par le mouvement féministe.
[« Pour nommer ce particularisme, qui non seulement n'envisage que l'histoire ou la vie sociale des hommes, mais encore double cette limitation d'une affirmation (il n'y a qu'eux qui comptent et leur point de vue), j'ai forgé le terme de masculinisme. »
(Michèle Le Doeuff, L'étude et le rouet, Vol. 1, 15, Seuil © 1989.) (Cité ici par Patrick Guillot)]

[5] Je ne serais pas surpris qu'on utilise cette phrase hors de son contexte.

[6] J'ai rassemblé les résultats de toutes ces recherches dans mon plus récent livre :
Moi aussi Moi plus, 1001 différences homme-femme, Option Santé, Québec, 2002.

[7] À chaque fois que j'ai l'occasion de m'adresser à des hommes en colère parce qu'ils se croient injustement traités, je m'évertue à leur faire comprendre que la femme n'est pas leur ennemie, mais qu'au contraire, pour paraphraser Élizabeth Badinter dans son livre Fausse route, qu'elle peut-être leur meilleure amie s'ils acceptent d'être réceptifs plutôt que défensifs.

[8] L'une des différences entre homme et femme concerne justement la tendance à l'inclusion qui est beaucoup plus intense chez la femme, comme nous le démontre leur plus grande dépendance émotive, alors que les hommes sont plus portés vers la sauvegarde de leur autonomie, comme nous le démontre leur plus grande attitude défensive. Vous savez « Ces femmes qui aiment trop » et « Ces hommes qui ne s'engagent pas ».

[9] En Suisse romande, au début de l'année 2003, une proposition féministe fut déclarée anticonstitutionnelle et sexiste parce qu'elle prévoyait une poursuite d'office contre tous les hommes qui émettaient un geste de violence envers une femme. Ce projet de loi fut modifié pour enlever les mots homme et femme et les remplacer par personne.

[10] Il reste encore des ajustements à faire, mais le Québec est internationalement reconnu pour avoir atteint le plus haut niveau d'égalité entre les sexes, même si nous avons perdu quelques décimales au niveau du meilleur pays où vivre.

[11] Voir à ce sujet, le chapitre 2 de mon livre Homme et fier de l'être intitulé Ces femmes qui haïssent les hommes.

[12] Vous retrouverez la liste de ces recherches dans mon livre La violence faite aux hommes, une réalité taboue et complexe, Option Santé, Québec, 2002.

[13] Serge Ferrand, Papa, à quoi sers-tu ? On a tous besoin d'un père, Option Santé, Québec, 2003.

[14] Germain Dulac, Aider les hommes aussi, VLB, Québec, 2001.

[15] Il semblerait que ce que les Français appellent les « tournantes » (viols collectifs) soit perpétré par des adolescents de ghettos où les pères sont totalement absents ou très faibles.

[16] Le principal reproche que j'ai entendu en thérapie de la part des femmes envers les hommes est que ceux-ci ne communiquent pas. Pourtant ce sont les hommes qui ont créé TOUS les moyens de communication. Quel paradoxe !

[17] J'y suis abonné depuis plusieurs années et je lis régulièrement les articles sur les hommes et les femmes publiés par les différentes revues féminines que ma partenaire achète, ou moi à l'occasion.

[18] Serge Ferrand, Les vaginocrates, 1999, Éditions Amco 2007. (Voir l'extrait sur Philo5)

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