Réflexion sur « Les vrais penseurs de notre temps »

par François Brooks

À la lecture de Guy Sorman, Les vrais penseurs de notre temps j'aimerais pouvoir m'inscrire à un atelier de déprogrammation.

Je m'aperçois, à la lumière des travaux des grands penseurs, que je suis rempli de préjugés et de fausses croyances. J'ai une opinion sur chaque grand sujet de la vie, quitte à ce qu'elle soit tordue, aussi tordue que les gens qui me les ont véhiculées au hasard de mes rencontres. Ces gens que j'ai estimés, aimés et qui m'ont influencé, m'ont rempli l'esprit d'idées nettes qui devraient être plutôt floues et relatives. Je devrais dorénavant terminer chacune de mes assertions par la phrase suivante : “... Et tout ce que je viens de dire pourrait être faux.”