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Moyens de communication, archivage et documents

par François Brooks

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chez l'homme

LE CORTEX

 

Henri Laborit disait : «Un cerveau ça ne sert pas à penser, mais ça sert à agir.» Et pourtant, dans ce cerveau, il déferle continuellement des images, une suite d'images sans fin, des idées en cascades qui s'enchevêtrent, s'associent, se comparent et font à nouveau naître d'autres images et ainsi de suite. À la limite, ce cortex, il s'alimente lui-même. Il créé de nouvelles images avec celles qu'il contient déjà. Et tout ça me donne la sensation d'être, d'exister et pourtant... J'ai l'impression d'être autre chose ; être ma douleur ou ma joie ; sujet aux humeurs découlant de mes sécrétions hormonales. À mesure que je m'observe et que j'analyse mes composantes fondamentales, je prends conscience de l'existence de la mécanique que je suis et dont je suis captif. Ma pensée, captive d'elle-même est comme une relation circulaire. Cette mécanique que je suis, qu'est ma vie, semble trouver sa raison d'être en elle-même. Hors de tout cela, rien, le néant. Je serais le néant? C'est drôle comme ce mot, néant, est une idée terrible pour la vie que je suis. Il me reste pourtant à l'apprivoiser, si je veux mourir en paix. Le néant, c'est l'autre côté de la vie, la mort, l'autre partie du cycle de la vie.

 

Quand je parle de la vie, je me sens prétentieux. Comme si ma pensée pouvait avoir un point de vue extérieur à elle-même. Comme si la vie dont je parle venait d'ailleurs que de ma pensée qui est ma seule vie. Je vis des craintes, des peurs, et la pensée que mon cortex fabrique (sécrète) s'arrange pour qu'il fabrique une pensée qui soit un baume pour mes craintes. Ainsi, la vie, son chaos apparent et ses contradictions me sont plus faciles à accepter.

 

Je pense que la solution doit provenir de la simplicité. Dans ce monde bizarre aux modes qui nous portent à croire sans cesse à de faux besoins, à une complexité croissante dans tout, j'en oublie facilement mes simples besoins fondamentaux :

 

*   Me nourrir

*   Me vêtir

*   Me loger

*   Me faire aimer

 

Comme une prière, je sens le besoin de me les répéter. Le non-sens des faux besoins (autos, ciné, restos, gadgets etc.) que les battages publicitaires nous présentent sont si insistants que mon esprit en perd parfois son sens critique.