051006

Centre d'hébergement pour femmes

par Marypascal Beauregard

Y'a un moment donné où dans ma vie de femme-nouvelle-maman j'ai moi aussi eu besoin d'un « brake », d'un endroit serein ou poser mon sac et réfléchir sur les difficultés rencontrées avec l'homme dans ma vie. Un endroit où je serais simplement moi, avec le minimum requis pour exister : de la bouffe, un lit, pouvoir me laver, allaiter ma petite quand elle en avait besoin et mobiliser mes ressources pour éviter de m'empêtrer encore plus dans mes problèmes.

N'ayant aucune famille à proximité et très très peu d'argent, j'ai opté pour le centre d'hébergement.

Dois-je spécifier qu'aucun des besoins que j'avais n'a pu minimalement s'exprimer à l'intérieur de ces murs? Que les simples besoins de base sont un défi de chaque instant? En effet, comment vivre dans une boîte à fonctionnaires avec un bébé, quand un discours hystérique résonne sans cesse, quand des fumeuses compulsives vous boucanent dans la face, quand le moindre rapprochement ou discussion avec le conjoint est perçu et reflété comme une catastrophe sur le point d'éclater?

Le discours anti-hommes, anti-famille, bon Dieu que j'y ai goûté! Ces bureaucrates, qui n'avaient jamais même vu le visage de mon homme, regardé ses yeux pour tenter au moins de scruter et comprendre son vécu l'avaient déjà classé : désaxé, violent, dangereux...

Le formulaire de demande d'aide sociale déposé devant moi avec un crayon moins de 24 heures après mon arrivée... L'explication exhaustive sur les procédures pour demander la garde de ma fille...

J'ai persisté.

J'ai vu autre chose. Surtout, j'ai vu dans mon coeur l'amour pour cet homme qui n'avait rien d'un désaxé, simplement un homme blessé par la vie, spécialement par sa maman en fait... Mais ça c'est une autre histoire, pas la mienne.

Jamais plus je ne pourrai croire l'imposture féministe, le vomissement glauque et lugubre de leur propagande. Jamais plus je ne pourrai croire qu'un centre d'hébergement rend service à la population, à la société entière. Ils ne sont que des machines à séparer. Mais rarement en part égales!

Il faut continuer à dénoncer, avec des mots simples, des témoignages sincères. Il faut que cesse dans notre société la violence entre hommes et femmes, cette imposture de jeux de rôles interposés. Il faut que nous cessions nous, citoyens et citoyennes, de remettre notre pouvoir et nos dollars dans les poches de l'état, parce que ce sont ces aberrations qu'il nous régurgite.

Tant que nous n'évoluerons pas vers une vision humaniste plutôt que sexiste, nous n'évoluerons pas. Point.

Marypascal Beauregard,

Fromagère, libre penseuse, mère comblée de 3 enfants (filles), conjointe heureuse.

Philo5
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